L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a publié le 14 Février 2023 un communiqué annonçant que certains stérilets hormonaux augmenteraient le risque de dépression. Selon une étude du GIS Epi-Phare, ce risque serait plus présent chez les utilisatrices des DIU à 52mg de lévonorgestrel par rapport à celui qui contient 19.5 mg. Cependant, il ne faut pas que cela entraîne de l’inquiétude pour les femmes concernées car sur 300 000 nouvelles utilisatrices, seules 10% sont susceptibles d’être touchées par la baisse de moral ou des troubles de l’humeur. Afin de sensibiliser les femmes porteuses de stérilet hormonal à ce risque, le mieux est de prendre connaissance des modèles concernés, des symptômes d’alerte et de la marche à suivre.
Les stérilets hormonaux concernés par le risque
Tous les dispositifs intrautérins hormonaux (DIU) contiennent du lévonorgestrel comme hormone progestative. Cette hormone épaissit la glaire cervicale afin de bloquer le passage des spermatozoïdes et assure la contraception. L’ANSM souligne que les stérilets mentionnés ci-dessous sont potentiellement associés au risque de dépression :
Les effets secondaire du stérilet en cuivre mélanie frey
- Mirena® à 52mg qui peut être portée 5 ans pour la contraception et 8 ans pour la ménoprue fonctionnelle
- Donasert® à 52 mg destiné à une durée maximale de 3 ans pour la contraception et 6 ans en cas de ménorragie fonctionnelle.
- Kyleena® à 19.5 mg, validé pour une utilisation jusqu’à 5 ans.
- Jaydess® à 13.5 mg, recommandé jusqu’à 3 ans.
Symptômes à surveiller et actions à mener si besoin
Si vous portez un stérilet hormonal, faites attention aux symptômes suivants, qui pourraient révéler une forme légère de dépression ou d’humeur dépressive :
- Troubles du sommeil
- Manque de motivation et d’intérêts
- Perte d’appétit et/ou prise de poids importante
- Sentiments de tristesse persistante
- Difficultés à se concentrer
Si vous remarquez l’un de ces symptômes, contactez votre médecin traitant. Il pourra vous prescrire des antidépresseurs et/ou vous injecter une dose supplémentaire de lévonorgestrel afin de réduire le risque de syndrome dépressif. Si les symptômes persistent, vous pouvez envisager de changer de moyen contraceptif ou demander à votre gynécologue une pose d’un stérilet moins dosé en hormones (19.5mg). Le risque de dépression lié à l’utilisation d’un stérilet hormonal est un signal important à prendre en compte pour les femmes. Même si ce risque reste faible, il est important de faire part à son médecin si l’on soupçonne un problème. Enfin, il existe des alternatives contraceptives à basse dose en lévonorgestrel qui permettent aux femmes de ne pas avoir à craindre ce type de problème tout en préservant leur santé reproductive.