Endométriose : voici les quatre annonces clés du gouvernement à connaître

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’endométriose, le 28 mars, les ministres Catherine Vautrin et Yannick Neudera ont annoncé plusieurs mesures visant à améliorer la prise en charge des femmes atteintes par cette pathologie.

Endométriose : voici les quatre annonces clés du gouvernement à connaître

  • élargir 20 hôpitaux pour tests salivaires
  • sensibiliser adolescentes à l'endométriose
  • mieux former soignants libéraux
  • créer nouveaux centres chirurgicaux dédiés à l'endométriose

L’élargissement de 20 hôpitaux pour les tests salivaires

Depuis le 11 février, les tests salivaires sont déjà accessibles pour environ 25 000 femmes âgées de 18 à 43 ans. À partir du début avril, un décret du ministère de la Santé rendra ces tests disponibles dans 20 hôpitaux supplémentaires, portant ainsi leur nombre total à 100 établissements en France. La ministre Catherine Vautrin a aussi mentionné que ces tests seront remboursés dans un cadre expérimental, avec un coût estimé à près de 800 euros par femme.

L’Haute Autorité de Santé a souligné qu’il serait nécessaire d’avoir au moins 2 500 bénéficiaires pour évaluer leur efficacité et leur remboursement par la Sécurité sociale.

Sensibiliser les adolescentes sur l’endométriose

Le gouvernement prévoit également des actions d’information et de sensibilisation au sein des établissements scolaires afin d’éduquer les jeunes filles sur l’endométriose. Beaucoup minimisent leurs douleurs menstruelles pensant que cela est normal ou parce qu’elles ne reçoivent pas une prise en charge adéquate. L’errance médicale pour diagnostiquer cette maladie peut durer jusqu’à sept ans.

Catherine Vautrin a affirmé : « Il faut que partout en France, chaque jeune femme ait un moment de prévention sur l’endométriose dans son parcours scolaire. » Un partenariat sera signé entre plusieurs entités dont l’Afena et EndoFrance pour lancer ces initiatives dans les collèges et lycées ciblant particulièrement les élèves en classe de troisième et seconde.

Mieux former les soignants libéraux

L’endométriose, qui affecte encore trop souvent sans être correctement diagnostiquée, nécessite une meilleure formation pour tous ceux qui sont susceptibles d’accompagner ces patientes : médecins généralistes, gynécologues et sages-femmes libéraux. Le gouvernement annonce sa volonté d’améliorer la formation continue et le soutien aux professionnels médicaux intervenant auprès des jeunes femmes suspectées d’avoir cette maladie.

Ainsi une charte va être signée entre l’Agence Régionale de Santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine et diverses Communautés Professionnelles Territoriales de Santé afin que ce modèle soit étendu à tout le territoire français.

Nouveaux centres chirurgicaux dédiés à l’endométriose

Actuellement, plusieurs centres chirurgicaux spécialisés existent déjà en France mais ils ne sont souvent sollicités qu’en dernier recours pour traiter des cas sévères d’endométriose. Catherine Vautrin a indiqué lors d’une interview que le gouvernement envisageait non seulement la création mais aussi la labellisation de nouveaux centres experts afin d’assurer une meilleure prise en charge chirurgicale.

L’ARS Nouvelle-Aquitaine travaille déjà avec divers professionnels locaux afin d’établir des normes permettant cette labellisation ou agrémentation des centres concernés.

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