Journée mondiale de lutte contre l’endométriose : des mesures pour améliorer la prise en charge

- Ministère élargit l'Endotest
- Ministère lance un projet pilote de prévention
- ARS signe deux chartes pour sensibilisation
- Ministère envisage encadrement des centres chirurgicaux
Le ministère de la Santé a annoncé plusieurs mesures à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre l’endométriose, une maladie touchant une femme sur dix. Parmi ces actions, on note l’élargissement de l’accès à l’Endotest, des initiatives de prévention dans les établissements scolaires et une amélioration des formations des soignants. Enfin, le ministère envisage un encadrement renforcé des centres chirurgicaux spécialisés.
Lancement d’une expérimentation élargie pour l’Endotest
Pour répondre aux attentes des patientes concernant l’Endotest, un test salivaire diagnostic développé par le laboratoire Ziwig, le ministère va augmenter le nombre d’établissements proposant ce test. Actuellement disponible dans 80 établissements, il sera offert dans 20 nouveaux centres agréés, portant ainsi leur nombre total à 100. Ce test sera totalement remboursé en troisième intention.
Les résultats du dispositif seront collectés auprès de 2 500 femmes participantes initialement, avec un objectif d’inclure jusqu’à 25 000 femmes au cours de cette phase expérimentale. La ministre espère qu’un remboursement généralisé pourra être mis en place si la Haute Autorité de santé (HAS) valide les résultats positifs obtenus lors du forfait innovation.
Prévention et sensibilisation des jeunes sur l’endométriose
Dans un effort pour améliorer la sensibilisation à cette maladie, deux chartes ont été signées le 28 mars avec l’agence régionale de santé (ARS) en Nouvelle-Aquitaine. La première charte vise à intégrer une sensibilisation sur l’endométriose dans les collèges et lycées afin que « chaque jeune femme ait un moment de prévention sur cette pathologie durant son parcours scolaire ». Si ce programme s’avère efficace, le ministère prévoit sa généralisation au niveau national.
La seconde charte concerne la formation continue pour les soignants libéraux afin d’améliorer le dépistage et réduire le délai moyen actuel du diagnostic qui s’élève encore à sept ans. Le ministère déclare que « cela doit se traduire par une amélioration » significative dans ce domaine crucial.
Encadrement futur des centres chirurgicaux spécialisés
Un travail est également entrepris pour réfléchir à la mise en place d’un cadre réglementaire autour des centres d’expertise qui réalisent des interventions chirurgicales liées à l’endométriose sévère. Le ministère prévoit qu’un groupe de travail propose une labellisation permettant d’agréer ces structures d’ici été 2025.
Augmentation significative du taux de patientes reconnues comme ALD
Des statistiques récentes révèlent qu’entre 2019 et 2024, le nombre de patientes bénéficiant d’une affection longue durée (ALD) pour endométriose a triplé, passant ainsi de 7 000 à 21 000 patients reconnues comme ALD. En parallèle, environ 65% des demandes relatives à cette pathologie ont reçu un avis favorable en 2024. Cela témoigne selon le cabinet ministériel d’une meilleure compréhension par les professionnels médicaux quant aux critères éligibles pour cette reconnaissance.
Ces nouvelles initiatives visent donc non seulement à améliorer la prise en charge médicale mais aussi à renforcer la sensibilisation auprès du grand public afin que davantage de femmes puissent bénéficier rapidement d’un diagnostic adapté et précis concernant leur état lié à l’endométriose.