Le tremblement essentiel est le trouble du mouvement le plus répandu, affectant environ 4% des personnes de 40 ans et plus, avec une prévalence qui peut atteindre 20% chez les nonagénaires.

- Tremblement essentiel touchant 4% des personnes de 40 ans et plus
- Tremblement se manifestant au début des efforts volontaires
- Signes de tremblement essentiel comprennent la tête, la voix, le tronc et les jambes
- Considérer consultation médicale pour tremblement bilatéral persistant
Contrairement à la maladie de Parkinson, ce type de tremblement se manifeste lors d’efforts volontaires ou du maintien d’une position, plutôt qu’au repos. Les causes exactes demeurent largement inconnues, bien que des études récentes aient identifié des anomalies dans le cervelet, telles qu’une accumulation de protéine bêta-amyloïde et une diminution des récepteurs GABA, suggérant un dysfonctionnement du système cérébello-thalamo-cortical.
Les symptômes se manifestent lors d’efforts volontaires
Les mouvements déclencheurs du tremblement essentiel sont spécifiques. Il s’agit souvent de gestes quotidiens tels que boire un verre ou écrire. Les premiers signes touchent généralement les mains, mais peuvent également concerner :
- La tête (mouvements verticaux ou latéraux)
- La voix (altération vocale)
- Le tronc et les jambes dans des cas avancés
Ce tremblement peut être symétrique ou légèrement asymétrique sans atteindre le degré typique observé dans la maladie de Parkinson.
L’évolution des symptômes est lente mais impactante
L’évolution du tremblement essentiel est progressive sur plusieurs années. Les symptômes peuvent fluctuer en fonction du stress, de la fatigue ou même de la consommation d’alcool. Une consommation modérée d’alcool peut paradoxalement atténuer certains tremblements chez certains patients. Avec l’intensification des symptômes, certaines personnes éprouvent un handicap fonctionnel considérable qui perturbe leurs activités quotidiennes et engendre parfois un repli social dû à la gêne causée par leurs secousses visibles.
Des signes doivent inciter à consulter rapidement un neurologue
Il est crucial d’être attentif à certains signes pouvant nécessiter une consultation médicale :
- Tremblement bilatéral persistant gênant au quotidien
- Tremblements associés à la tête ou à la voix
- Agravation progressive sans cause apparente
- Diminution notable des capacités professionnelles ou sociales
- Absence d’autres signes neurologiques comme rigidité musculaire
Certains patients peuvent également présenter des troubles anxieux ou dépressifs qui compliquent le diagnostic.
Distinguer entre tremblement essentiel et maladie de Parkinson est primordial pour le diagnostic
Pour établir un diagnostic correct, il faut réaliser un examen clinique minutieux tout en excluant d’autres types de pathologies. Le tremblement essentiel ne présente pas les rigidités musculaires ni les troubles moteurs typiques associés à la maladie de Parkinson. Des examens complémentaires comme l’IRM peuvent aider à confirmer ce diagnostic.
Des traitements existent pour améliorer la qualité de vie des patients atteints
Bien qu’il n’existe pas encore de solution définitive contre le tremblement essentiel, divers traitements visent à réduire leur amplitude : – Les bêta-bloquants (comme le propranolol) – Les anticonvulsivants (tel que le primidone). Ces médicaments ne sont efficaces que chez environ 65% des patients et peuvent entraîner divers effets secondaires. En cas sévère résistant aux médicaments, deux options chirurgicales se dessinent : – La stimulation cérébrale profonde – L’utilisation d’ultrasons focalisés guidés par IRM. Cette dernière méthode offre une approche prometteuse pour cibler précisément les zones responsables sans chirurgie invasive bien qu’elle n’était pas encore disponible en France en 2022.
À retenir
Selon l’Association Aptes (Association des Personnes concernées par le Tremblement Essentiel)*
En France, une personne sur 200 est touchée par cette affection. – Les premiers symptômes apparaissent avant 20 ans chez près de 37% ; avant 40 ans pour environ 56%. Cependant, seulement 25% reçoivent leur diagnostic avant cet âge avec un délai moyen atteignant jusqu’à 14 ans.
Il reste important pour toute personne présentant ces signes consultée rapidement afin d’obtenir un avis médical approprié et éviter l’automédication.