Mort subite : identifier les signes avant-coureurs chez les jeunes

Le syndrome de mort subite arythmique (SADS) représente une cause fréquente de décès chez les jeunes, avec des signes précurseurs pouvant être détectés pour éviter ces tragédies.

Mort subite : identifier les signes avant-coureurs chez les jeunes

  • Identifier les signes avant-coureurs du SADS
  • Augmenter la sensibilisation chez les jeunes athlètes
  • Observer des hospitalisations antérieures chez les cas de SADS
  • Former le public jeune sportif en secourisme

Une étude présentée lors du congrès ESC Preventive 2025 a révélé que 52% des cas avaient montré des symptômes avant leur décès. Il est crucial d’accroître la sensibilisation aux risques associés à ce syndrome, notamment chez les jeunes athlètes.

Reconnaître les signes précurseurs du SADS

L’étude a été conduite sur la cohorte Suddy, qui comprend 903 cas de mort subite d’origine cardiaque chez des jeunes âgés de 1 à 36 ans en Suède entre 2000 et 2010. Le SADS représentait 22% des morts subites d’origine cardiaque, touchant majoritairement des hommes (67%) avec un âge médian de 23 ans. Les décès sont survenus principalement dans plusieurs contextes : durant une activité quotidienne (42%), pendant le sommeil (38%) et lors d’une activité physique (12%).

Concernant les signes avant-coureurs, il a été observé qu’une hospitalisation ou consultation médicale avait eu lieu dans les 180 jours précédents pour 33% des cas de SADS contre seulement 24% parmi ceux qui n’avaient pas connu ce syndrome. De plus, 4,2% avaient déjà été hospitalisés pour syncope et 3,5% pour convulsions. Parmi ces cas, 11% avaient une maladie arythmique connue et 18%, un ECG anormal.

Les facteurs psychologiques comme indicateurs de risque

Selon la Dr Matilda Frisk Torell, « une meilleure connaissance des signes et symptômes qui peuvent précéder le SADS permettrait d’identifier les jeunes à risque lors des visites médicales ». Cela est particulièrement pertinent pour les jeunes athlètes avant leurs compétitions. Les chercheurs ont également mis en lumière que certaines maladies ainsi que certains traitements psychiatriques sont liés au SADS.

Des symptômes tels que ceux gastro-intestinaux ou encore infectieux pourraient déclencher le syndrome chez des individus déjà vulnérables.

Analyse de vidéos témoins : comportements avant l’arrêt cardiaque

Une autre étude italienne présentée au même congrès a examiné 50 vidéos montrant des athlètes victimes d’arrêts cardiaques soudains pendant l’effort. La majorité était masculine (98%). Il a été noté que dans environ 70%, l’arrêt cardiaque se produisait durant un effort léger à modéré.

Avant leur effondrement, différentes réactions ont été observées : – Trébuchement (28%) – Titubement (26%) – Appui sur les genoux (20%) – Marche hésitante (18%) Dans tous les cas où ils étaient visibles après leur chute, ils avaient leurs yeux ouverts avec un regard fixe ou tourné vers l’arrière ; par ailleurs, leurs mouvements respiratoires continuaient souvent après la perte de conscience. Il est préoccupant qu’aucun camarade n’ait initié la réanimation cardiopulmonaire auprès des jeunes athlètes âgés de moins de 35 ans présents lors de ces incidents. L’étude souligne également l’importance cruciale de l’utilisation rapide d’un défibrillateur automatique : cela pourrait augmenter considérablement le taux de survie jusqu’à atteindre près de 86% dans certains scénarios analysés.

Ces données confirment la nécessité impérative d’une meilleure formation en secourisme auprès du public jeune sportif afin d’améliorer leurs chances face à cette menace silencieuse qu’est le SADS.

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