Le diagnostic de la maladie d’Alzheimer pourrait connaître une révolution grâce à un test sanguin innovant, rendant le dépistage plus accessible et moins invasif. Actuellement en cours d’évaluation, ce test promet une détection précoce des signes de la maladie. Avec des résultats fiables et une mise en place progressive, il devrait transformer le parcours de soins pour les millions de patients concernés.

- Test sanguin promet dépistage précoce Alzheimer
- Biomarqueurs détectent protéines bêta-amyloïde et tau phosphorylée
- Tests affichent fiabilité comparable à examens cérébraux mais à coût réduit
- Bénéfices potentiels incluent accessibilité et coûts réduits
Le fonctionnement du test sanguin pour dépister l’Alzheimer
Des biomarqueurs dans le sang indiquent la présence de lésions cérébrales.
Le test sanguin repose sur l’identification de biomarqueurs, des indicateurs biologiques présents dans le sang qui signalent les lésions caractéristiques de la maladie d’Alzheimer avant l’apparition des symptômes. Les deux principaux biomarqueurs recherchés sont :
- La protéine bêta-amyloïde, qui s’accumule anormalement dans le cerveau en cas d’Alzheimer.
- La protéine tau phosphorylée, reflet de la dégénérescence neuronale.
Selon l’Inserm, ces tests peuvent détecter avec précision les signes biologiques précoces de la maladie, souvent 10 à 15 ans avant que les troubles mémoriels ne se manifestent.
Une fiabilité remarquable pour évaluer l’évolution de la maladie
Un nouveau test développé par des chercheurs australiens et américains peut non seulement détecter Alzheimer, mais aussi déterminer son stade d’évolution grâce à une simple prise de sang. Ces tests affichent une fiabilité allant jusqu’à 90%, comparable aux examens d’imagerie cérébrale comme le PET scan, mais avec un coût bien inférieur et une accessibilité accrue. L’Inserm indique que ces tests évoluent vers leur intégration clinique dans les centres mémoire.
L’état actuel du dépistage en France
Une mise en œuvre encore progressive dans le système médical.
En France, ces tests ne sont pas encore largement accessibles. Toutefois, des avancées significatives se dessinent. À Bordeaux, le Pr Stéphane Epelbaum milite pour leur adoption rapide au sein du parcours médical : « Ces tests vont permettre un diagnostic plus précoce et une meilleure orientation thérapeutique ». Une étude pilote est actuellement menée dans plusieurs hôpitaux français afin d’évaluer leur intégration.
Les bénéfices potentiels du test pour différents profils
Un outil précieux pour médecins et patients face aux défis actuels.
Ce test représente un avantage majeur sur plusieurs fronts :
- Moins invasif qu’une ponction lombaire.
- Coût réduit comparé à un scanner cérébral (entre 100 et 300 euros) estimé.
- Accessibilité améliorée surtout pour les personnes vivant en zones rurales ou âgées isolées.
Il pourrait être particulièrement utile pour :
- Les personnes à risque ayant des antécédents familiaux.
- Les patients présentant des troubles cognitifs légers.
- Les essais cliniques visant à identifier rapidement les candidats éligibles aux nouveaux traitements.
Vers un avenir où le dépistage sera courant ?
Experts prudents face à cette innovation prometteuse.
Malgré cet enthousiasme autour du test sanguin, les experts appellent à rester prudents. Il ne s’agit pas d’appliquer ce dépistage systématiquement à toute la population ; plutôt d’offrir un outil fiable au sein d’un cadre médical rigoureux. Selon l’Inserm, il faudra établir clairement les protocoles d’utilisation tout en formant adéquatement les professionnels médicaux afin d’éviter tout usage inapproprié.
Cependant, l’avenir semble prometteur : il est prévu que ce type de test devienne courant dans quelques années.
À SAVOIR
C’est en 2020 que le premier test sanguin capable de détecter les protéines tau phosphorylées a été validé cliniquement, marquant ainsi une avancée majeure dans la recherche sur Alzheimer.