Définition : qu’est-ce que la vessie hyperactive (VHA) ?

- La vessie hyperactive perturbe le contrôle vésical
- Symptômes incluent des envies fréquentes et urgentes d'uriner
- Risques augmentés chez les femmes et personnes âgées
- Diagnostic par evaluation clinique et examens complémentaires
La vessie hyperactive (VHA) perturbe le contrôle de la vessie, provoquant des envies fréquentes et urgentes d’uriner, ainsi que des fuites urinaires. En France, près de 15% de la population souffre de cette affection.
D’après la professeure Véronique Phé, « dans la majorité des cas d’incontinence urinaire sur envie pressante, il n’y a pas de cause identifiable. La vessie hyperactive est aussi fréquente que la migraine, mais souvent plus handicapante que le diabète ». Elle insiste sur l’importance de briser les tabous autour du sujet et d’encourager les consultations médicales.
Quels sont les symptômes de la vessie hyperactive ?
Le symptôme principal est le désir urgent d’uriner, connu sous le nom d’urgenturie. Certaines personnes ressentent une grande gêne au quotidien, surtout lorsqu’elles travaillent. Selon Véronique Phé : « celles qui passent plus de temps chez elles sont souvent moins affectées par ces symptômes ».
- Envies fréquentes d’uriner, jour et nuit (pollakiurie)
- Fuites urinaires : ces dernières ne sont pas toujours dues à une VHA
- Sensation constante d’une vessie pleine
- Fausses envies d’uriner même si la vessie n’est pas pleine
Qui est à risque ? Quels sont les facteurs associés ?
Presque 20% des Français souffrent ou ont souffert d’une VHA. Les femmes et les personnes âgées sont particulièrement touchées. Des antécédents familiaux augmentent également le risque.
- Ménopause : changements hormonaux impactant le muscle vésical
- Stress et anxiété
- Consommation excessive : de liquides, alcool ou café
- Mode de vie sédentaire
- Surpoids ou obésité
- Tabagisme
- Antécédents multiples grossesses chez la femme
Quelles maladies peuvent entraîner une vessie hyperactive ?
Certaines maladies locales peuvent être responsables :
- Troubles du système nerveux : perturbations dans l’envoi des messages entre cerveau et vessie (sclérose en plaques, AVC)
- Syndrome du côlon irritable : liens entre systèmes nerveux intestinal et urinaire
- Mauvaise gestion du diabète : engendrant dysfonctionnement vésical si mal contrôlé
Comment diagnostiquer une vessie hyperactive ?
L’évaluation clinique approfondie est essentielle pour poser un diagnostic fiable. Le médecin urologue interroge sur symptômes, antécédents médicaux et mode lifestyle avant souvent procéder à un examen physique et demander un calendrier mictionnel pour mieux comprendre la fréquence mictionnelle du patient. « Lorsque quelqu’un éprouve un grand inconfort avec plusieurs envies pressantes par heure cela suffit généralement à établir un diagnostic », indique Véronique Phé. Si nécessaire, on peut réaliser divers examens complémentaires tels que analyses sanguines, imageries ou bilans urodynamiques pour exclure toute maladie sous-jacente potentielle.
Traitement : comment soigner une hyperactivité vésicale ?
Le premier pas est de traiter toute pathologie sous-jacente expliquant les symptômes puis d’évaluer un traitement spécifique adapté. Généralement, il est nécessaire de modifier certaines habitudes comme changer son mode de vie afin de réduire les gênes quotidiennes. Les conseils incluent réduire la consommation de substances excitantes telles que thé, café ou alcool.
« Réduire thé, café et tisane car ces boissons irritent fortement la vessicale » souligne Véronique Phé.
Au-delà de ces mesures, limiter l’apport en liquides après 18 heures peut réduire les mictions nocturnes. Pour ceux en surcharge pondérale, perdre du poids pourrait considérablement alléger la pression exercée sur le bladder. De plus, les exercices de rééducation périnée favorisent l’apprentissage pour différer les besoins urgents. Des médicaments tels que les anticholinergiques peuvent soulager les contractions musculaires excessives vésicales. Les bêta agonistes relaxants peuvent également être prescrits mais ne sont pas remboursés par la sécurité sociale. En cas d’ inefficacité face aux options thérapeutiques disponibles, une injection directement dans la vessicale stimulant ses muscles vers un fonctionnement normal peut être envisagée. La stimulation électrique consiste à administrer petits courants électriques via les nerfs tibiaux permettant de restaurer le fonctionnement normal vésical avec une efficacité notable auprès 70% des patients sans effets secondaires rapportés bien qu’exigeant des séances régulières pouvant être contraignant pour certains individus selon Véronique Phè. Pour les problèmes persistants malgré les traitements initiaux, l’injection d’acide hyaluronique sera envisagée bien surveillant possibles effets indésirables telles infections urinaires. Un dernier recours innovant consiste à la pose d’un dispositif neuromodulateur aux racines sacrées appelé « pacemaker » qui contrôle les sensations urgentes et améliore significativement la santé du patient constatée après intervention chirurgicale simple respectant l’intégrité des organes concernés. Cette option est indiquée lorsque les premières lignes d’interventions échouent et promet des résultats durables approuvées cliniquement à long terme !