La maladie d’Alzheimer touche environ 1 million de personnes en France. Un nouveau traitement, Leqembi, a récemment été autorisé par l’Union européenne. Ce médicament, basé sur l’anticorps lecanemab, pourrait réduire le déclin cognitif de 27% en moyenne chez les patients souffrant de troubles cognitifs légers. Cependant, son arrivée sur le marché français reste incertaine car la Haute Autorité de Santé (HAS) ne s’est pas encore prononcée.

- La maladie d'Alzheimer touche un million de personnes en France
- Leqembi pourrait réduire le déclin cognitif de 27%
- Conditions strictes pour l'éligibilité au traitement
- Leqembi est lié à des effets secondaires graves aux États-Unis
L’Leqembi se concentre spécifiquement sur les symptômes cognitifs au début de la maladie d’Alzheimer.
L’Leqembi vise spécifiquement à traiter les troubles cognitifs qui apparaissent au début de la maladie d’Alzheimer. Il représente ainsi un espoir pour ceux qui souffrent des premiers stades de cette pathologie. Cependant, ce traitement n’est pas sans risques : il peut entraîner des effets secondaires graves tels que des œdèmes cérébraux ou des hémorragies.
Les conditions d’éligibilité au traitement sont strictes.
Pour pouvoir bénéficier du Leqembi, les patients doivent présenter des dépôts amyloïdes dans le cerveau et avoir des troubles cognitifs légers. Environ 15% des patients – c’est-à-dire ceux ayant deux copies du gène APoE4 – ne pourront pas recevoir ce médicament en raison d’un risque accru d’effets indésirables.
Des incidents préoccupants ont été rapportés aux États-Unis.
Ce médicament est déjà commercialisé dans plusieurs pays tels que le Japon, la Chine et les États-Unis. Toutefois, il a été lié à sept décès américains dus à ses effets secondaires potentiels. De plus, trois autres patients ont subi des handicaps permanents après avoir utilisé Leqembi.
L’évaluation par la HAS demeure cruciale avant sa commercialisation.
Kévin Rabiant, responsable du service Études et recherche de l’association France-Alzheimer, souligne une différence notable entre les processus d’autorisation américains et européens : « L’administration américaine est bien plus tendre dans son processus d’autorisation que les Européens. Ce type de cas ne pourrait pas se reproduire en Europe. » La HAS continue actuellement son évaluation avant toute décision concernant la mise à disposition du médicament en France.
À retenir : Bien que Leqembi offre un nouvel espoir pour traiter certains symptômes précoces de la maladie d’Alzheimer, il présente également des risques significatifs dont il faut être conscient avant toute utilisation éventuelle.
Conseils pratiques
- S’informer auprès de professionnels : Consultez votre médecin ou un spécialiste avant d’envisager tout nouveau traitement
- Sensibiliser à la prévention : Adoptez un mode de vie sain (alimentation équilibrée et activité physique régulière) pour réduire les risques liés à Alzheimer
- Avoir une approche prudente : Évitez l’automédication ; chaque cas étant unique doit faire l’objet d’une attention médicale personnalisée
N’hésitez pas à consulter un professionnel si vous avez des questions ou si vous ressentez des symptômes inquiétants liés aux troubles cognitifs !