L’incidence des cancers du cerveau et du sein croît chez les adolescents et jeunes adultes

L’incidence des cancers du cerveau et du sein croît chez les adolescents et jeunes adultes

  • Le nombre de cancers chez les 15-39 ans augmente
  • L'incidence de glioblastomes et de cancers du rein s'accroît fortement
  • L'obésité pourrait expliquer certaines augmentations
  • Des mesures préventives pourraient réduire l'incidence du mélanome

Les cancers chez les adolescents et jeunes adultes en France entre 2000 et 2020

C’est une étude sans précédent pour la France. Publiée par Santé publique France le 3 mars, cette recherche a examiné l’incidence des cancers chez les 15-39 ans sur une période de vingt ans, de 2000 à 2020. Pour réaliser cette étude, des données provenant de 19 départements français, représentant près de 25% de la population française, ont été collectées. Au total, ce sont 54 735 adolescents et jeunes adultes qui ont reçu un diagnostic de cancer. L’étude révèle que même si les cancers dans cette tranche d’âge restent rares comparés aux plus de 60 ans, leur incidence a connu une augmentation significative. Entre 2000 et 2014, l’incidence globale a augmenté de 1,62% par an avant d’enregistrer une baisse à hauteur de 0,79% par an entre 2015 et 2020.

Six types de cancers en forte augmentation

Parmi les résultats marquants, l’incidence de six types spécifiques de cancer a notablement augmenté durant cette période : – Les glioblastomes (cancer du cerveau), avec une hausse moyenne annuelle de 6,11%; – Les cancers du rein, qui ont augmenté de 4,51% par an; – Les liposarcomes (tumeurs dans les tissus adipeux), qui se sont multipliés de 3,68% par an; – Les lymphomes de Hodgkin, qui ont augmenté de 1,86% par an; – Les cancers du sein, qui ont progressé de 1,6% par an; – Les cancers colorectaux, qui ont augmenté de 1,43% par an. Les auteurs soulignent qu’il est nécessaire d’effectuer davantage d’études afin d’identifier les facteurs sous-jacents responsables pour renforcer la prévention auprès des jeunes adultes.

Des causes potentielles expliquent certaines hausses

Pour expliquer l’augmentation observée dans certains cas comme ceux des cancers digestifs ou du rein, l’étude mentionne que « l’obésité pourrait être un facteur explicatif », bien que cela nécessite encore validation scientifique. De plus, il est noté que des changements intervenus dans la classification des tumeurs peuvent avoir influencé ces chiffres concernant le système nerveux central.

La prévention joue un rôle crucial

Il existe également des cas où l’incidence des cancers est en baisse parmi les jeunes adultes. Par exemple : – Le mélanome (cancer cutané), dont l’incidence diminue de 3,05% par an, probablement grâce aux mesures préventives mises en place; – Les cancers ORL (tête et cou), qui affichent également une diminution (-1,24%) mais dont le suivi reste complexe en raison d’une grande hétérogénéité. En ce qui concerne le cancer du col utérin, sa stabilité pourrait s’améliorer si la couverture vaccinale contre le papillomavirus (HPV) était augmentée ; ainsi il est recommandé d’atteindre au moins 80% chez les adolescents d’ici 2030.

Perspectives encourageantes malgré tout

L’étude conclut sur un aspect positif : bien qu’il reste essentiel d’identifier clairement tous les facteurs impliqués dans ces variations statistiques pour améliorer la prévention chez les jeunes adultes. Il y a aussi lieu d’être rassuré face à la stabilisation observée sur plusieurs années concernant certains types spécifiques ainsi qu’à la baisse constatée pour le mélanome. Il est crucial pour chacun d’entre nous d’adopter dès maintenant quelques gestes simples tels que protéger sa peau lors des expositions solaires ou favoriser un mode vie équilibré riche en fruits et légumes afin potentiellement réduire certains risques liés au cancer. À retenir : N’hésitez pas à consulter un professionnel si vous avez besoin d’informations supplémentaires ou si vous ressentez quelque inquiétude concernant votre santé. Évitez toute forme d’automédication sans avis médical préalable.

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