
- Éco-anxiété affecte la santé mentale de Français
- OBSECA et ADEME menent étude sur éco-anxiété
- Femmes plus touchées par éco-anxiété
- Actions positives peuvent transformer inquiétude en engagement écologique
Dans le contexte des défis environnementaux croissants, de nombreuses personnes éprouvent une détresse psychologique appelée éco-anxiété. Ce phénomène, distinct des troubles anxieux ou de la dépression, aiguise l’intérêt pour sa conséquence sur la santé mentale.
L’éco-anxiété est une détresse mentale face aux enjeux environnementaux
Définie comme une « détresse mentale face aux enjeux environnementaux », l’éco-anxiété ne doit pas être confondue avec l’éco-lucidité (prise de conscience des enjeux) ni avec l’éco-engagement (engagement actif pour la transition écologique). Bien que cette forme d’anxiété puisse provoquer des troubles plus graves si elle devient chronique, il est essentiel de comprendre ses mécanismes et symptômes.
Une étude révèle les répercussions significatives sur la santé mentale
L’Observatoire de l’Éco-anxiété (OBSECA), en partenariat avec l’Agence de la transition écologique (ADEME), a mené une étude inédite pour évaluer les effets psychologiques de ce phénomène chez les Français âgés de 15 à 64 ans. Les résultats montrent qu’environ 75% des Français se déclarent peu ou pas éco-anxieux, tandis que 6,3 millions présentent une éco-anxiété modérée et environ 5%, soit 2,1 millions, sont fortement affectés au point nécessitant un suivi psychologique.
Les formes sévères d’éco-anxiété peuvent entraîner des ruminations constantes sur la crise environnementale et provoquer divers symptômes tels que :
- Troubles du sommeil
- Repli social
Inquiétude
Peur
Anxiété
Les femmes sont particulièrement touchées par ce phénomène.
Aucune catégorie sociodémographique n’est épargnée par l’éco-anxiété
Aucun groupe démographique n’échappe à cette problématique. Toutefois, certaines tranches d’âge semblent plus vulnérables : les jeunes adultes âgés de 25 à 34 ans, suivis par ceux entre 15 et 24 ans, présentent des niveaux élevés d’éco-anxiété. De manière intéressante, les titulaires d’un Bac+3 ou plus affichent également une prévalence plus forte comparativement aux personnes sans diplôme. En revanche, les retraités semblent moins affectés.
Transformer l’éco-anxiété en actions positives pour mieux vivre le changement climatique
Valérie Martin, représentante de l’ADEME, souligne : « Cette étude confirme la nécessité de mettre à disposition des outils permettant de s’engager concrètement dans la transition ». L’éducation et le soutien psychologique sont cruciaux afin d’aider les individus à transformer leur inquiétude en actions positives. Apprendre à réguler ses émotions peut réduire le sentiment d’impuissance souvent ressenti face à ces défis écologiques.
Cependant, il est impératif que chacun reste vigilant face à ses propres sentiments et recherche un accompagnement professionnel si nécessaire pour éviter toute évolution négative vers des psychopathologies.
A retenir : L’éco-anxiété mérite toute notre attention ; il existe des solutions pour passer du mal-être mental à un engagement constructif envers notre planète.
Notez bien qu’il est toujours conseillé de consulter un professionnel en cas doute concernant sa santé mentale ou son état émotionnel lié aux préoccupations environnementales.