Démangeaisons, pertes épaisses, sensations de brûlure… La mycose vaginale est une infection fréquente qui peut rendre les rapports sexuels très désagréables. Pourtant, le désir peut persister même en période d’inconfort. Alors, est-il raisonnable d’avoir des rapports sexuels dans ce cas ? Quelles sont les conséquences possibles ? Nous faisons le point avec la Dre Julia Maruani, gynécologue médicale à Marseille.

- Mycose douloureuse
- Inflammation aggravée
- Risque de transmission
- Au moins quelques jours d'attente
La mycose vaginale est une infection bénigne causée par un champignon
La mycose vaginale est généralement causée par Candida albicans, un champignon naturellement présent dans le vagin. Sous certaines conditions (prise d’antibiotiques, stress ou déséquilibres hormonaux), il peut proliférer de manière excessive et entraîner des symptômes tels que démangeaisons et irritations.
Il est important de noter que bien que la mycose ne soit pas considérée comme une maladie sexuellement transmissible (MST), elle peut se transmettre lors de rapports sexuels si les muqueuses sont irritées. La Dre Maruani souligne : « La mycose vaginale n’est pas considérée comme une maladie sexuellement transmissible au sens médical du terme. Elle peut toutefois se transmettre lors d’un rapport sexuel. »
Les rapports sexuels pendant une mycose peuvent causer des douleurs et aggraver l’infection
Avoir des relations sexuelles durant cette période n’est pas recommandé pour plusieurs raisons :
- Douloureux : Les démangeaisons et brûlures rendent souvent les rapports inconfortables voire douloureux
- Aggravation possible : Le frottement mécanique accentue l’inflammation et ralentit la guérison
- Transmission du champignon : Il y a un risque de transmission entre partenaires, avec possibilité de récidives
Gare à l’effet “ping-pong” : un couple peut se recontaminer mutuellement à chaque rapport, sans toujours le savoir.
Attendre avant de reprendre les rapports après traitement est essentiel pour éviter complications
Sachez qu’après avoir reçu un traitement antifongique (comme un ovule), il est conseillé d’attendre au moins quelques jours après la disparition complète des symptômes avant de reprendre toute activité sexuelle. La Dre Maruani recommande également : « Chaque femme guérit à son rythme ; le plus sûr est de respecter les signaux de votre corps. » L’efficacité du traitement pourrait être compromise si vous reprenez vos activités trop tôt.
Des alternatives existent pour maintenir l’intimité sans aggraver l’infection
Toujours selon la Dre Maruani, il existe plusieurs moyens d’explorer votre intimité tout en évitant l’aggravation :
- Caresses et massages : Elles permettent d’entrer en contact sans douleur
- Pénétration douce : Si choisie, optez pour des positions générant moins de frictions
Conseils pratiques pour éviter infections et récidives lors des rapports sexuels
Pendant cette période délicate, voici quelques conseils pratiques :
- Mieux vaut attendre la guérison complète
- Utiliser un préservatif
- Avoir une hygiène intime douce
- Miser sur les probiotiques oraux ou vaginaux
- Lavez soigneusement vos mains et vos sex toys
- Ne partagez pas linge intime
Évitez surtout toute automédication