Selon Jean Szlamowicz, la recherche emploie trop de franglais avec des termes comme key labs, one health

Le CNRS a récemment introduit une nouvelle catégorie de laboratoires appelés les Key Labs, qui soulève des interrogations sur l’utilisation excessive d’un jargon anglicisé dans le monde scientifique français. Cette appellation, aux sonorités modernes mais floues, semble illustrer une volonté de se conformer à des normes linguistiques internationales au détriment de la compréhension.

  • Le CNRS introduit Key Labs
  • Le CNRS utilise often terms like "Top stories", "open"
  • Universités adoptent American vocabulary
  • Recherche French marque administrative jargon

Les dérives du franglais dans la communication scientifique

Dans sa communication, le CNRS utilise fréquemment des termes comme « Top stories », « open » ou encore « One Health ». Ce choix lexical fait écho à une tendance plus large où l’utilisation d’un anglais approximatif et d’acronymes complexes devient monnaie courante. Par exemple, les rencontres intitulées « speed searching » ne sont pas seulement une maladresse lexicale mais révèlent un décalage entre le discours et son sens véritable.

L’influence des projets universitaires sur le langage utilisé

A Nanterre, l’université parle de « Sciences in Cité » tandis qu’à Aix-Marseille, on évoque des initiatives telles que « Vénères & Solidaires », où des jeunes s’engagent via une plateforme sur Discord. Ces projets adoptent souvent un vocabulaire influencé par les pratiques américaines et peuvent sembler obscurs pour ceux qui ne sont pas familiers avec ce type de langage.

Un jargon bureaucratique complexe impacte la lisibilité de la recherche

La recherche française est aussi marquée par un jargon administratif lourd en acronymes et en formules abstraites. Des expressions comme « impulsion d’une politique partagée » ou « mapping des projets financés » peuvent rendre difficile l’accès aux informations essentielles pour le grand public. Les discours promotionnels prennent parfois le pas sur les contenus scientifiques eux-mêmes.

Les conséquences d’un langage élitiste sur l’accès à la science

Cette évolution linguistique a non seulement des implications administratives mais également sociétales. Le vocabulaire spécifique utilisé peut créer un fossé entre les chercheurs et le grand public, excluant ceux qui n’ont pas été formés aux codes langagiers en usage. Comme l’explique Jean Szlamowicz : « Ces pratiques verbales contribuent à la cohésion d’un groupe social, mais aussi à établir les frontières.

Jean Szlamowicz est professeur des universités, linguiste et traducteur.

À retenir, il est essentiel que les institutions scientifiques travaillent vers un langage plus inclusif afin que chacun puisse bénéficier pleinement des avancées scientifiques sans être freiné par un jargon inaccessible. Bon à savoir, en cas de doute concernant les recherches ou leur contenu, n’hésitez jamais à consulter directement un professionnel ou vous informer auprès d’organismes reconnus pour éviter toute forme de désinformation.

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