En freinant la recherche, Donald Trump met en péril le contrat social d’après-guerre

A 61 ans, Holden Thorp, ancien directeur d’universités prestigieuses comme Saint-Louis et North Carolina, est aujourd’hui à la tête des revues scientifiques du groupe Science. Ce chimiste engagé utilise sa position pour commenter régulièrement les enjeux majeurs de la recherche dans Science Magazine. Depuis l’élection de Donald Trump, il a modifié son discours pour appeler à l’« union » et à la « résistance », face à des menaces sans précédent sur le domaine scientifique.

  • Thorp appelle à lunion et à la résistance
  • Budgets de recherche gelés ou coupés
  • Délimitation des fonds pour frais de recherche réduite
  • Craindre un retard mondial en recherche

Les attaques contre la science remettent en question le contrat social établi après-guerre ?

Thorp souligne que ce qui se passe aux États-Unis pourrait avoir des répercussions mondiales : « Ce qui se passe aux États-Unis va affecter le monde entier. Et pas seulement la recherche. Ce sont les principes mêmes du contrat social d’après-guerre, fondé en partie sur la connaissance et l’innovation, qui sont menacés partout dans les pays occidentaux ». Il déplore une période où les budgets de recherche sont gelés ou coupés, menaçant ainsi des concepts fondamentaux tels que ceux liés au genre et à l’environnement.

La sanctuarisation de la science a permis un âge d’or après-guerre ?

D’après Thorp, depuis 1945, avec The Endless Frontier par Vannevar Bush comme référence majeure, la science a été considérée comme un pilier essentiel pour éviter que le savoir ne tombe entre de mauvaises mains. Cette sanctuarisation a permis aux institutions scientifiques américaines de prospérer et d’établir des valeurs telles que l’inclusion et la diversité au cœur même du contrat social.

Les conséquences inquiétantes du plafonnement des fonds alloués à la recherche ?

Une mesure particulièrement préoccupante mise en place par Trump est celle limitant les fonds alloués aux frais de fonctionnement de recherche. Historiquement fixée jusqu’à 70%, cette limite a été réduite à 15%. Cette décision pourrait nuire gravement au financement nécessaire pour mener des recherches complexes nécessitant des investissements lourds. Thorp met également en relief que ces mesures pourraient entraîner un retard important pour les États-Unis dans leur rôle traditionnel de leader mondial en matière scientifique : « Le retard que risque de prendre l’Amérique peut avoir une portée mondiale ».

L’importance vitale d’une coopération internationale dans le domaine scientifique ?

Il est essentiel que chacun prenne conscience des enjeux actuels liés à ces changements politiques. Pour toute interrogation ou préoccupation liée aux effets potentiels sur nos sociétés modernes, il est conseillé de consulter un professionnel compétent afin d’obtenir conseils adaptés.

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