L’université Côte d’Azur renforce ses mesures contre le bizutage après l’hospitalisation d’un étudiant

- l'université renforce ses mesures contre le bizutage
- quatre étudiants font l'objet de procédures disciplinaires
- l'établissement interdit les soirées alcoolisées et les événements festifs
- des protections et soutiens sont accordés aux étudiants concernés
Après l’hospitalisation d’un étudiant suite à une soirée où il a été contraint de consommer trop d’alcool et d’huile, l’université Côte d’Azur, qui abrite la faculté de médecine de Nice, renforce ses mesures contre le bizutage. Quatre étudiants font l’objet de procédures disciplinaires, tandis que l’établissement interdit désormais les événements festifs liés à l’intégration. Des actions de prévention seront mises en place pour lutter contre l’alcoolisme et les addictions.
Une enquête ouverte après un incident grave lors d’une soirée étudiante
Le 24 janvier, un étudiant en deuxième année a dû être hospitalisé par le CHU dans un état critique après avoir été forcé de boire une grande quantité d’alcool et d’huile lors d’une soirée privée organisée par des camarades.
Quatre étudiants sous procédure disciplinaire pour bizutage
À la suite du signalement des faits, quatre étudiants de troisième année sont désormais sous le coup d’une procédure disciplinaire. L’université a saisi la section disciplinaire « usagers » qui devra examiner leur implication présumée dans cet acte délictueux. De plus, ces incidents ont été rapportés au procureur de la République conformément à l’article 40 du Code de procédure pénale, qui impose aux autorités publiques de signaler tout crime ou délit dont elles ont connaissance.
L’interdiction des soirées alcoolisées et des événements festifs
En réponse à cette situation alarmante, l’université a mis en place plusieurs restrictions significatives. Elle prohibe toutes les soirées alcoolisées organisées par les associations affiliées à la UFR (Unité de Formation et Recherche) en médecine ainsi que tous les événements traditionnels comme le « faluchage » et le critérium, un grand rassemblement festif qui se tient deux fois par an.
Protection et accompagnement pour les étudiants impliqués
L’établissement assure qu’une protection stricte sera accordée aux étudiants concernés – qu’ils soient mis en cause, victimes présumées ou témoins – incluant un accompagnement psychologique. Les étudiants pourront également solliciter l’aide de la référente « déontologue, éthique et intégrité » présente au sein de l’établissement afin d’assurer leur bien-être durant cette période difficile.
Le bizutage : une infraction sévèrement punie par la loi
Il est important de rappeler que le bizutage est considéré comme un délit selon la législation française, avec une peine encourue pouvant aller jusqu’à six mois d’emprisonnement et une amende pouvant atteindre 7 500 euros, indépendamment du consentement éventuel des victimes. L’université Côte d’Azur s’engage ainsi dans une démarche proactive pour prévenir toute forme de violence liée à ce phénomène inacceptable.