Deux mois et demi après la publication des résultats des épreuves de vérification des connaissances (EVC) 2024, un climat de frustration persiste parmi les praticiens à diplôme hors Union européenne (Padhue).
- Plus de 85% des lauréats EVC 2024 Padhue ont obtenu une affectation
- Près de 20% des postes initialement prévus pour Padhue ont été supprimés
- Environ un tiers des postes proposés ne seraient pas « validants »
- Pour 2 637 Padhue, près de 1 600 sont affectés dans des petits centres hospitaliers
En effet, environ 20% des postes initialement prévus ont été supprimés, suscitant une mobilisation de l’association Ipadecc. Celle-ci appelle à se rassembler place des Invalides à Paris le 30 avril à partir de 13 h 30, pour demander une « validation juste, transparente et immédiate » ainsi qu’une reconnaissance de leurs années d’engagement.
Les difficultés d’affectation pour les lauréats
Malgré la suppression de postes, il est important de noter que plus de 85% des candidats déclarés lauréats ont réussi à trouver un poste via une plateforme gérée par le Centre national de gestion (CNG). Cependant, les taux d’affectation varient considérablement selon les spécialités. Par exemple, tous les lauréats en anesthésie-réanimation ont été affectés alors que seulement 50% des candidats en chirurgie thoracique et cardiovasculaire ont obtenu un poste. Plus inquiétant encore, plus de 400 Padhue, déclarés lauréats lors du concours, risquent de perdre leur statut si aucune affectation n’est réalisée dans les six mois suivant leur succès.
La question des postes non validants soulève des inquiétudes
Le parcours ne s’arrête pas là : selon la Fédération des praticiens de santé (FPS) et le syndicat SOS Padhue, environ un tiers des postes proposés ne seraient pas « validants ». Le Dr Ayoub Mdhafar, président de la FPS souligne : « La DGOS ne sait pas trop quoi répondre à nos estimations. » Cela signifie qu’un certain nombre d’entre eux pourraient être recalés lors du parcours final avant l’inscription au tableau de l’Ordre en raison d’un manque d’encadrement ou parce que le poste occupé n’est pas en adéquation avec leur spécialité.
Une majorité envoyée vers les petits centres hospitaliers
D’après la liste officielle publiée récemment, près de 1 600 sur 2 637 Padhue sont affectés dans des petits centres hospitaliers souvent sous-staffés. Seuls 288 iront dans les CHU tandis que le reste sera réparti entre divers instituts privés comme Gustave Roussy ou Montsouris. Cette situation est décrite comme une « mascarade » par le Dr Abdelhalim Bensaidi, président par intérim de l’Ipadecc.
Tentatives du gouvernement pour apaiser les tensions autour du concours
A retenir : La situation actuelle pose plusieurs défis aux Padhue concernant leur intégration dans le système médical français. Il est essentiel pour ces professionnels concernés par cette problématique d’être vigilants et informés tout au long du processus. Si vous êtes concerné par ce sujet ou si vous avez besoin d’éclaircissements supplémentaires sur votre situation professionnelle liée aux EVC ou à votre affectation, il est fortement recommandé consulter un professionnel qualifié plutôt que d’agir seul.