La journée nationale de grève dans le secteur de la santé et de l’action sociale, qui s’est tenue le mardi 1er avril 2025, a mobilisé environ 200 personnes à Montauban, dans le Tarn-et-Garonne. Ce département fait face à un manque critique de médecins, ce qui a conduit les professionnels à exprimer leurs préoccupations lors d’une rencontre avec le conseil départemental.
- Travailleurs sociaux et médico-sociaux en grève à Montauban
- Délégation de grévistes reçue par conseil départemental
- Syndicats dénoncent fermeture de lits et salaires bas
- Conseil Départemental a adressé saisines aux ministres
La délégation de grévistes se rend au conseil départemental
Dans le cadre du mouvement national, une délégation composée de représentants des établissements médico-sociaux et du secteur sanitaire a été reçue par José Gonzalez, vice-président chargé des solidarités, ainsi que par les directrices générale et adjointe des services. Lors de cette réunion, ils ont pu exposer leurs inquiétudes concernant la dégradation continue de l’offre de soins dans leur région.
Les syndicats dénoncent la fermeture des lits et les salaires insuffisants
Les représentants syndicaux ont mis en lumière plusieurs problèmes majeurs : la fermeture croissante des lits en secteur sanitaire, un manque d’attractivité pour leurs métiers dû à des salaires jugés trop bas et une absence criante de reconnaissance professionnelle. Ils appellent à une concertation intégrant l’État et l’ARS (Agence Régionale de Santé) afin d’élaborer des solutions durables.
Le département rappelle ses efforts pour améliorer la situation
En réponse aux préoccupations soulevées par les grévistes, le Conseil Départemental a réaffirmé son engagement avec plusieurs actions notables :
- Des saisines ont été adressées aux ministres concernés
- Des délibérations du conseil départemental ont mis en évidence le désengagement progressif de l’État concernant la politique locale en matière de soins
Mauvaise répartition des psychiatres dans Tarn-et-Garonne
Le Tarn-et-Garonne souffre particulièrement d’un manque alarmant de professionnels médicaux. Actuellement, il ne compte que 249 médecins pour 100 000 habitants, bien en dessous des moyennes régionales (350) et nationales (341). La situation est encore plus critique dans le domaine psychiatrique avec seulement 3,5 psychiatres libéraux pour 100 000 habitants, comparativement à une moyenne nationale s’élevant à 9,3.
Pour remédier à cette crise, diverses mesures ont été mises en œuvre par le département :
- L’intégration d’augmentations salariales pour les personnels sociaux dans les budgets des établissements médico-sociaux
- Des aides financières spécifiquement destinées aux établissements tels que les Ehpad
Appel à créer un médiateur pour l’enfance au niveau national
Un constat partagé est celui d’une concertation nationale inachevée et d’une pression financière accrue sur les collectivités locales. José Gonzalez a souligné qu’il devrait y avoir « un médiateur pour l’enfance au niveau national » , insistant sur la nécessité d’un soutien renforcé face aux problématiques persistantes rencontrées par ces secteurs vulnérables.