Le SIBO, ou syndrome de prolifération bactérienne dans l’intestin grêle, est une affection caractérisée par une multiplication anormale des bactéries intestinales.
- SIBO défini par modification du nombre de bactéries dans l'intestin grêle
- Symptômes incluent diarthies, douleurs abdominales, ballonnements
- Interventions chirurgicales favorisent le SIBO
- Traitement repose sur prise en charge des causes sous-jacentes
Qu’est-ce que le SIBO ?
Le SIBO (Syndrome de Prolifération Bactérienne de l’Intestin Grêle) est défini comme « la présence de signes cliniques auxquels peuvent s’ajouter des anomalies biologiques en rapport avec une modification du nombre des bactéries présentes dans l’intestin grêle ». Cette condition survient uniquement en présence de « conditions prédisposantes », telles que certains facteurs de risque ou maladies.
Quels sont les symptômes du SIBO ?
- Diarthies
- Douleurs abdominales
- Inconfort abdominal
- Ballonnements
- Distension abdominale
- Flatulences
Des anomalies biologiques associées peuvent également être observées, notamment une carence en vitamine B12, et plus rarement des selles très grasses (stéatorrhée).
Le syndrome de l’intestin irritable peut-il causer un SIBO ?
Même si le syndrome de l’intestin irritable présente des symptômes similaires, il n’en est que très rarement la cause. En effet, moins de 4% des études montrent un lien entre ces deux affections. Les tests actuels manquent souvent de précision pour établir un diagnostic fiable. Il est donc sans intérêt d’effectuer un test SIBO chez les patients atteints du syndrome de l’intestin irritable, car cela ne permettrait pas d’établir un diagnostic ni d’orienter un traitement efficace.
Quelles conditions favorisent le SIBO ?
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Interventions chirurgicales au niveau digestif (par exemple, chirurgie bariatrique)
- Troubles moteurs intestinaux ralentissant la progression alimentaire
- Anomalies structurelles comme les rétrécissements ou diverticules dans l’intestin grêle
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Praltice prolongée d’opioïdes qui ralentissent le transit intestinal
- Production insuffisante d’acide gastrique (achlorhydrie) réduisant la protection naturelle contre les bactéries
Certaines maladies chroniques augmentent également le risque : pancréatite chronique, maladie cœliaque, mucoviscidose et cirrhose hépatique. Enfin, avec l’âge, la motricité intestinale peut diminuer.
Quel test permet de mettre en évidence un SIBO ?
Le test standard pour diagnostiquer le SIBO consiste à aspirer le liquide présent dans certaines sections de l’intestin grêle (duodénum et jéjunum). Ce procédé complexe n’est cependant pas disponible en France.
En pratique courante, on utilise plutôt un test respiratoire aux hydrates de carbone où 75 g de glucose sont ingérés. La quantité d’hydrogène expiré après ingestion reflète alors la présence bactériologique dans l’intestin. Une augmentation supérieure à 20 ppm par rapport aux valeurs initiales indique généralement une infection au SIBO.
Faut-il utiliser les autotests SIBO ?
Étant donné la complexité et la sensibilité élevée des tests au SIBO, leur utilisation sous forme d’autotests n’est pas recommandée par les experts ; aucune fiabilité n’est garantie.
Comment traite-t-on le SIBO ?
La gestion du SIBO repose sur la prise en charge des causes sous-jacentes lorsque cela est possible. Aucun régime alimentaire spécifique n’est conseillé pour traiter ce déséquilibre.
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Les antibiotiques peuvent être envisagés sans qu’un protocole clair ait été établi concernant leur efficacité. Un traitement antibiotique doit durer entre 7 à 10 jours et son efficacité évaluée selon l’amélioration clinique observée ainsi qu’un éventuel contrôle via test respiratoire post-traitement. Si les symptômes persistent liés au SIBO, une nouvelle cure antibiotique peut être envisagée.