Chaque année, le don de moelle osseuse en France contribue à sauver plus de 2 000 vies. L’Agence de la biomédecine appelle particulièrement les jeunes adultes âgés de 18 à 35 ans à envisager cette démarche précieuse.
- Faire un don de moelle osseuse sauve des vies
- Les jeunes adultes sont essentiels pour les greffons de moelle
- La moelle osseuse contient des cellules souches hématopoïétiques
- L'inscription se fait sur le site donnemoelleosseuse.fr
Pourquoi faire un don de moelle osseuse ?
Une étude menée par l’institut Viavoice pour l’Agence de biomédecine en 2024 révèle que si 84% des jeunes considèrent le don comme un acte de solidarité, seulement 41% pensent que d’autres s’engageront à leur place.. Pourtant, ces jeunes sont essentiels : « Les greffons de moelle osseuse prélevés sur des donneurs jeunes sont en effet plus riches en cellules souches, ce qui permet une prise de greffe plus rapide pour les malades », souligne l’agence.
C’est quoi la moelle osseuse et pourquoi est-elle importante ?
La moelle osseuse, située dans nos os, contient des cellules souches hématopoïétiques responsables de la production des cellules sanguines : globules blancs, globules rouges et plaquettes. Les greffes sont principalement indiquées pour traiter diverses maladies du sang telles que les leucémies (dans 80% des cas) mais également d’autres pathologies causées par un dysfonctionnement ou une envahissement du sang par des cellules malignes.
Comment se faire inscrire facilement donneur de moelle osseuse ?
L’inscription se fait sur le site dondemoelleosseuse.fr. Vous devez avoir entre 18 et 35 ans au moment de l’inscription. Deux options sont possibles : finaliser votre inscription chez vous avec un test salivaire ou dans un centre donneur avec une prise de sang. En moyenne, il faut compter jusqu’à 4 ans avant d’être rappelé pour aider un receveur.
Quelles sont les chances d’être compatible avec un receveur ?
Le typage HLA est crucial lors de l’inscription. Ce système détermine la compatibilité tissulaire entre deux personnes grâce à des antigènes présents sur leurs cellules. La probabilité qu’un malade trouve un donneur compatible dans sa fratrie est d’environ 1 sur 4, tandis qu’il n’en a qu’une chance sur un million lorsqu’il doit faire appel à quelqu’un extérieur.
Comment se déroule concrètement le don ?
D’après les recommandations médicales, deux méthodes existent selon le type et l’âge du patient : la cytaphérèse (dans 80% des cas), qui nécessite environ *3 à 4 heures* sans anesthésie ni hospitalisation ; ou le prélèvement direct dans les os postérieurs du bassin sous anesthésie générale avec environ *48 heures
L’Agence précise que « contrairement à une idée fausse qui suscite des craintes chez certains candidats potentiels au don, il n’entraîne aucun risque de dommage neurologique ». De plus, ces dons demeurent anonymes et sans danger puisqu’une fois effectué, la moëlle se reconstitue rapidement dans le corps du donneur.
A noter : Si besoin médical justifie votre hospitalisation liée au don, vous pourrez bénéficier d’un arrêt maladie prescrit par votre médecin préleveur et être indemnisé en cas de perte financière liée au don.