On lui refuse un don de moelle parce qu'il est gay

  • Roselyne Bachelot exclut les homosexuels du don de sang pour des raisons sanitaires
  • Un homme gay se voit refuser un don de moelle osseuse en raison de son orientation sexuelle
  • Des associations et victimes dénoncent une discrimination injustifiée et demandent l'ouverture du don aux homosexuels

En janvier dernier Roselyne Bachelot, Ministre de la Santé, réaffirmait dans les colonnes du journal Libération l’exclusion des homosexuels du don de sang. La Ministre s’était alors défendue de toute homophobie ou de toute discrimination à l’égard des homosexuels parlant d’un risque bien trop élevé et de sécurité transfusionnelle, le VIH touchant de 10 à 18% des homosexuels contre 0.2% dans le reste de la population.

On lui refuse un don de moelle parce qu'il est gay

A l’époque Act-up Paris avait protesté contre cet arrêté parlant d’une mesure non justifiée sanitairement. L’assocation avait précisé que les nouvelles contaminations concernaient désormais davantage les hétérosexuels et que de nombreux pays avaient ouvert le don du sang aux homosexuels au nom de « l’égalité des critères pour tous » sans pour autant mettre en péril la sécurité transfusionnelle

Et aujourd’hui l’arrêté excluant les homosexuels masculins du don du sang (signé en Janvier par Roselyne Bachelot) est de nouveau au coeur d’une polémique.

Un jeune homme de 35 ans s’est vu en effet refusé un don de moelle osseuse par l’Établissement Français de Greffe. Motif : son homosexualité.

Inscrit au registre des donneurs de moelle osseuse depuis 1995, Frédéric Pécharman a, par soucis d’honnêteté, avoué son homosexualité au responsable du centre de Toulouse qui lui a alors indiqué que, comme pour le don du sang, il ne pouvait pas faire don de moelle en raison de sa sexualité.

Interrogé par la Dépêche du Midi, le jeune toulousain a déclaré « Je suis exclu parce que je suis gay alors que j’étais compatible avec un receveur et qu’il manque cruellement de donneurs ». Aujourd’hui Frédéric observe une grève de la faim depuis plus d’une semaine pour faire part de sa colère et de son incompréhension.

Rappelons qu’en Mars dernier un jeune homme de 28 ans originaire d’Ales dans le Gard avait décidé de porter plainte pour discrimination contre l’Établissement français du sang qui lui avait refusé un don de sang parce qu’il était homosexuel. A l’éopque son avocat avait déclaré que l’arrêté ministériel excluant les homosexuels du don du sang était « contraire à la directive européenne de 2004, qui parle de comportements et non d’orientation sexuelle ».

De son côté Act-up Paris continue d’exiger l’ouverture du don du sang (et donc au don de moelle) aux homosexuels avec notamment l’élaboration d’un questionnaire préalable au don du sang basé sur des données fiables et non discriminatoires de santé publique.

FAQ

Pourquoi y a-t-il un refus de don du sang ?

Il peut y avoir un refus de don du sang pour plusieurs raisons, notamment par peur des aiguilles ou de l'acte en lui-même. Certains individus peuvent également craindre les conséquences post-don, comme la fatigue ou les étourdissements. Il arrive aussi que des personnes soient exclues du don pour des raisons médicales, telles qu'une anémie ou une maladie transmissible.

Enfin, certaines personnes peuvent trouver le processus contraignant ou ne pas se sentir concernées par le besoin de sang dans les hôpitaux.

Quels sont les reçus fournis pour les dons ?

Lorsque vous faites un don, vous recevez un reçu fiscal qui atteste de votre contribution. Ce document est nécessaire pour bénéficier d'une réduction d'impôt.

Le montant du don et les coordonnées de l'organisme bénéficiaire y sont mentionnés. Il est important de conserver ce reçu précieusement pour pouvoir le présenter lors de la déclaration de vos impôts.

Pour quelle raison peut-on se voir refuser un don du sang ?

Il est possible de se voir refuser un don du sang en raison d'une anémie, d'une faible concentration en hémoglobine, d'une maladie infectieuse ou chronique, ou encore si l'on a récemment voyagé dans une zone à risque de transmission de maladies comme le paludisme. Il est important que les donneurs potentiels respectent les critères stricts établis par les autorités sanitaires pour garantir la sécurité des transfusions sanguines.

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